20th STOP: ´
Lakritz. Specialite allemande, morceau de reglisse enrobe de chocolat.
Je me retrouve a nouveau seule. dans le train. Et puis dans le taxi. Et puis dans l'auberge. Je suis éreintée par mille et une émotions qui ne cessent de me submerger. ´J'ai besoin d'un peu me retrouver seule pour écrire. Voila pourquoi le choix de l'auberge. Couchsurfing est certainement la meilleure invention de l'homme jusqu'a present, mais l'énergie que cela me prend est immense. A chaque rencontre, une certaine intimité ´précieuse se crée. Une des quetes de mon voyage est la recherche de l'Authenticité. Eh bien peut-etre que c'est cela: croiser des gens, apprendre a les connaitre en quelques jours, écouter ce qu'ils ont a dire maintenant et ici, partager avec eux cet instant présent qui devient tres grand, tres long et tres intime lorsqu'on le creuse un peu.
L'Auberge est sympa. Mais il y a beaucoup de monde, et il y a des jours comme cela, ou je suis un peu misanthrope. Ou je voudrais m'enfermer et ne voir personne, juste rester aupres de moi meme et ecouter de la musique pour porter mes idees loin, tres loin.
Il y a des jours ou je hais les gens. Je hais les voir, les croiser dans la rue, observer leur maniere de se comportert, en se croyant sur puissant, en faisant le plus de bruit possible avec leur moto. Je hais ressentir leur frustration sublimee en une pretention fragile, qui se veut gonflee d assurance et de fierte. Je hais ces gens qui me toisent de haut en bas avec leur regard rustre, parce que ej transporte am maison sur mon dos alors que eux sont vetus de leur costard Armani. Je hais leur regard snob, leur regard de pauvres gens mis dans uen Boite, ces gens NORMAUZX qui me prendraient pour une cinglee s ils entendaient mes pensees. Je hais ces gens banales, qui se pressent dans les rues comme s ils allaient bientot mourir. Je hais leur maniere de marcher avec un balai entre les fesses, la bouche pincees comme l arriere train d une poule, le corps raide et froid. Je hais leurs sourcils qui se haussent quand ils voient quelque chose d original et qui se froncent quand ils ne comprennent rien. Je hais leur voix de vieux tabac eraille, de cendres coincees dans les poumons tous noirs, avec cette odeur de vieux qui se traine dans leur haline chargee. Je hais leur maniere de boire un cafe avec le petit doigt lever, leurs petits yeux de rats qui tombent de fatigue parce qu "il ny a pas le temps, voyons!!" je hais leur desir de posseder. Je hais leur besoin de diriger. Je hais leur frustration, leur egoisme, leur pretention. Je hais ces gens qui se noient dans la banalitie routiniere et s offusquent de voir les autres vivre a leur maniere. Je les hais, ces gens. Et je les vois partout, chaque jour, partout, chaque heure. Je les hais, ces gens qui vendent leur reste d humanite pour devenir robotise. Je les hais, ces gens qui ne vivent que pour des bouts de papier. Je les hais. Parce que j ai peur de devoir un jour leur ressembler. Et pourtant, ce sont ces gens la que j observer avec fascination chaque jour. Parce qu avant d etre des gens banales qui deferlent dans les rues comme des corps sans ames, ce sont des etres humains. Comme vous et moi.
Il y a des jours ou je hais les gens. Je hais les voir, les croiser dans la rue, observer leur maniere de se comportert, en se croyant sur puissant, en faisant le plus de bruit possible avec leur moto. Je hais ressentir leur frustration sublimee en une pretention fragile, qui se veut gonflee d assurance et de fierte. Je hais ces gens qui me toisent de haut en bas avec leur regard rustre, parce que ej transporte am maison sur mon dos alors que eux sont vetus de leur costard Armani. Je hais leur regard snob, leur regard de pauvres gens mis dans uen Boite, ces gens NORMAUZX qui me prendraient pour une cinglee s ils entendaient mes pensees. Je hais ces gens banales, qui se pressent dans les rues comme s ils allaient bientot mourir. Je hais leur maniere de marcher avec un balai entre les fesses, la bouche pincees comme l arriere train d une poule, le corps raide et froid. Je hais leurs sourcils qui se haussent quand ils voient quelque chose d original et qui se froncent quand ils ne comprennent rien. Je hais leur voix de vieux tabac eraille, de cendres coincees dans les poumons tous noirs, avec cette odeur de vieux qui se traine dans leur haline chargee. Je hais leur maniere de boire un cafe avec le petit doigt lever, leurs petits yeux de rats qui tombent de fatigue parce qu "il ny a pas le temps, voyons!!" je hais leur desir de posseder. Je hais leur besoin de diriger. Je hais leur frustration, leur egoisme, leur pretention. Je hais ces gens qui se noient dans la banalitie routiniere et s offusquent de voir les autres vivre a leur maniere. Je les hais, ces gens. Et je les vois partout, chaque jour, partout, chaque heure. Je les hais, ces gens qui vendent leur reste d humanite pour devenir robotise. Je les hais, ces gens qui ne vivent que pour des bouts de papier. Je les hais. Parce que j ai peur de devoir un jour leur ressembler. Et pourtant, ce sont ces gens la que j observer avec fascination chaque jour. Parce qu avant d etre des gens banales qui deferlent dans les rues comme des corps sans ames, ce sont des etres humains. Comme vous et moi.
Appeler des numeros suisses en Allemagne avec une carte neerlandaise, c'est gratuit. sauf que ca coupe chaque 52 secondes...
Lübeck est une magnifique ville, avec des petits chateaux un peu partout. Je longe le canal qui l'entoure et la protege, je me perds dans le dedale des rues toutes jolies, toutes mignonnes. Cette ville est un peu comme une maison de poupees geantes, avec des habitations mignonnes et un calme plat. Lübeck est appelee "La ville des petites distances!, car, en effet, elle n est pas grande... le port est magnifique. Je suis toujours fascinee par cette ambiance de vieux marins et de vieilles machines navales, de bateaux qui náttendent que de pouvoir prendre le large, mettre les voiles - tout ce que j'ai fait dune certaine maniere il y a 14 semaines... Il ne fait pas beau, mais je marche vite pour ne pas avoir froid. J'entends le carillon qui chante a midi pile. Je suis un peu decue car je decouvre qu il y avait une exposition sur Marc Chagall. Evidemment, c est lundi. Les musees sont toujours fermes les lundis...
Sankt Marien. Enorme eglise qui a ete construite en 1200. Au debut, elle etait censee etre uen vasilique romane en briques, mais cinquante ans apres le debut de la construction, elle est devenue une eglise gothique, puis finalement une eglise-hall gigantesque. En 1942, la betise humaine eut l idee de la bombarder. Il y a des photos en noir et blanc, grand format, montrant les degats, de quoi soulever le coeur du voyeur... Elle a ete restauree 5 ans plus tard. Et aujourd hui, cette eglise est un monument a ne pas louper...
Mon journal de bord est deja presque fini. Je me mets en quete d en trouver un autre. j ai aussi envie de trouver un cyber cafe. Je garde cette idee au coin de ma tete et je me laisse guider par mon instinct. J entre dans un magasin qui est un peu Manor version allemande, et je trouve le notebook parfait, bleu, evidemment, d un format comme dont j ai l habitude, avec des feuilles lisses, blanches, assez fines. Comme quoi, en voyage, il en faut de peu, vraiment de peu pour etre heureuse...
Je marche encore un peu, au centre de cette ville un peu etrange, tellement belle au niveau de l architecture mais tellement vieux-jeu et denuee de jeunesse, de vie, de bars, d etudiants, de gens qui affluent dans les rues et qui ont moins de 60 ans ou plus de 5 ans et demi... Mon Instinct me mene dans un cyber cafe pas trop glauque, ou un garcon fait que de hurler en allemand. J y reste longtemps. Tres longtemps... Car la vie est bien faite et le timing toujours parfait pour me connecter sur Facebook en meme temps que certaine gens...
La nuit tombe doucement. Je marche toujours dans les rues vides. Je passe devant une arche entre des maisons et la curiosite me pique. C est un restaurant, en realite, dont la terrasse est dans une cour interieure, illuminee de couleurs, decorees de plantes magnifique. C est le restaurant Remise. J entre l interieur est chic, tres beau, je mange un excellent plat de raviolis. L appetit s est toujours exile quelque part, il n est pas encore revenu, mais je ne m en plainds pas.
Le vent tourne deja. Lübeck n etait qu une etape pour décrocher de certains sentiments et les sublimer en autre chose, avant de partir encore plus loin et découvrir une autre facette du monde. Toujours en route pour le Nord...
NEXT STOP:
COPENHAGUE !
Oui, le besoin de s'isoler, faire le vide, musique ou pas, indispensable!
RépondreSupprimerOui, les gens, cette ""haine"" qui nous traverse régulièrement, surtout en cas de ras-le-bol. Quelles discussions futiles parfois, alors que...
Oui, le port, magique, car absent ici en Suisse, et son odeur de mer... Cela me rappelle St Malo.
Pierre